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« Les Noces de Figaro » ont de nouveau fait rayonner l’art lyrique et l’opéra en milieu rural. 

© Crédit photo : Virginie Jouany

Saint-Léon-sur-Vézère : « Les Noces de Figaro » pour clore

le Festival Più di Voce

Accueil Dordogne Saint-Léon-sur-Vézère

Par Virginie Jouany

Publié le 02/08/2023 à 19h06

Saint-Léon-sur-Vézère : « Les Noces de Figaro » pour clore le Festival Più di Voce

 

(31 juillet)

C’est au Manoir de la Salle, à Saint-Léon-sur-Vézère, que le rideau est tombé lundi 31 juillet pour clore cette 17e édition du Festival Più di Voce en Périgord. Depuis ses débuts en 2006, la vocation de cet événement est de faire rayonner l’art lyrique et l’opéra en milieu rural et d’offrir un spectacle porté par de jeunes professionnels talentueux, prouvant ainsi que l’opéra n’est pas réservé à une poignée de citadins privilégiés.

Plus de 1 300 spectateurs

La nuit s’est peu à peu étendue autour de la scène en plein air. Les voix des chanteurs ont jailli de l’ombre, au service de Mozart et de son opéra-bouffe, « Les Noces de Figaro ».

Les interprètes ont déployé leurs talents dans une mise en scène à la fois sobre et ingénieuse, ravissant les plus de 1 300 spectateurs.

Spectacle haut en couleurs

Patrick Magnée, fidèle à son rôle de narrateur et entouré d’artistes professionnels, a livré un spectacle haut en couleurs. Grâce au décor et aux somptueux costumes, le public a voyagé dans l’espace-temps, poursuivant les amours des personnages. Près de Séville, au château Almaviva, à la fin du XVIIIe siècle, Figaro se prépare à épouser Suzanne, mais le comte Almaviva est prêt à tout pour séduire la future mariée.

Chacun des artistes a pu exprimer son talent vocal. Que ce soit Bernard Arriéta (le Comte), Louis de Lavignère (le Figaro), Pauline Larivière (la Comtesse), Delphine Cadet (en Suzanne vive), Astrid Dupuis (le Chérubin) et Élodie Campillo (Barberine et également cheffe de chœur de la production), ont offert un florilège enchanté.

De son côté, Ambre Lorgeoux, metteure en scène, a su partager avec le public des émotions musicales.

Idem pour Jean-François Boyer, prodige du piano et directeur artistique du festival. Enfin, Patrick Magnée, président du festival et narrateur très en verve sous les traits du Docteur Don Bartolo, était le fil conducteur de l’histoire.

 

   


Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac : Mozart a ouvert le

Festival Più di voce

 

Accueil Dordogne Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac

Le président Patrick Magnée a ouvert le festival. © Crédit photo : Alain Marchier

 

 

Par Alain Marchier
Publié le 21/07/2023 à 20h04. Mis à jour le 22/07/2023 à 18h59

    

Une musique pleine de vie et de pétillant, un spectacle haut en couleur. L’histoire des “Noces de Figaro” est de retour sur les planches. Mardi 18 juillet, la commune de Rouffignac a a accueilli la première des sept représentations de ce mois de juillet. Le Festival Più di Voce offre à tous les publics un magnifique divertissement avec une distribution impeccable, servie par de très belles voix de chanteurs lyriques professionnels, un chœur régional de haut niveau et une mise en scène signée Ambre Lorgeoux.

Programmation chargée

 

À souligner le brio avec lequel Jean-François Boyer, le directeur musical du festival, orchestre cette partition mozartienne avec un piano qui semble faire corps avec lui. Afin d’assister à ce spectacle, les réservations sont obligatoires.

Les prochaines représentations sont prévues ce samedi 22 juillet au château de Bourdeilles, mercredi 26 au château de Jumilhac, vendredi 28 au Pôle d’interprétation de la préhistoire aux Eyzies, samedi 29 à l’huilerie Bocerno de Plazac et lundi 31 au manoir de la Salle à Saint-Léon-sur-Vézère.

Toutes les représentations débuteront à 21 heures. Le tarif est de 25 euros par personne et 15 euros pour les étudiants et les demandeurs d’emploi. L’événement reste gratuit pour les moins de 12 ans.

Réservations au 06 77 20 89 28.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La troupe en répétition avec Jean-François Boyer au piano. © Crédit photo : Patrick Magnée

 

Plazac : La folle journée des « Nozze di Figaro »

 

Par Alain Marchier
Publié le 08/07/2023 à 18h57

   

Jeux de dupes, portes dérobées, trahisons, réconciliations, éloge du pardon, le « Nozze di Figaro », d’après l’opéra-bouffe du divin Mozart, est l’œuvre que Più Di Voce a choisi de présenter au public. Pour la 17e édition de ce festival, ce sont sept communes du département qui accueilleront l’événement du mardi 18 au lundi 31 juillet. Comme à l’accoutumée, ce spectacle sera mis en scène, joué en costume et servi par des chanteurs lyriques professionnels de haut niveau, appuyés par un chœur issu de l’Académie de chant lyrique.

Une œuvre mythique

Le « Nozze di Figaro », est l’un des opéras les plus grands du répertoire. Le génie de Mozart irradie la faconde de son librettiste Lorenzo Da Ponte, qui a gratté le sulfureux mariage de Figaro de Beaumarchais pour en exalter la part la plus humaine. L’intrigue, drôle entre toutes, s’enrichit de péripéties qui servent à la perfection l’équilibre des quatre actes. Mais derrière l’humour et le piquant des situations, la colère de Figaro, l’arrogance du Comte, la malice de Suzanne ou la mélancolie de la Comtesse, Mozart sonde les âmes et les cœurs et verse une indicible nostalgie sur ces jeux de l’amour et du hasard.

Après trois opéras empreints de drame (« La Traviata » en 2019, « Madama Butterfly » en 2021 et « Tosca » en 2022), l’association a choisi, cette année, de présenter une œuvre plus « légère » sur la forme, mais profonde sur le fond.

Dates et tarifs

Plusieurs dates de représentations sont à noter : lmardi 18 juillet place de la Liberté à Rouffignac Saint-Cernin, jeudi 20 juillet au château de Campagne, samedi 22 juillet au château de Bourdeilles, mercredi 26 juillet au château de Jumilhac, vendredi 28 juillet au pôle d’interprétation de la préhistoire aux Eyzies, samedi 29 juillet en contrebas de la mairie de Plazac, lundi 31 juillet au Donjon et Manoir de la salle à Saint-Léon-sur-Vézère (les représentations débuteront toutes à 21 heures). Le tarif sera de 25 euros pour les adultes, 15 euros pour les étudiants et demandeurs d’emploi et sera gratuit pour les enfants de moins de 12 ans. Réservations : 06 77 20 89 28.


 2022 - XVIe Festival Più di Voce en Périgord TOSCA 

 

LE RESSENTI D'UN SPÉCIALISTE DE L'OPÉRA LES 28, 30 ET 31 JUILLET 2022

 

 

 

 

 

TOSCA IDOLATRATA,

OGNI COSA IN TE MI PIACE

 

 

 

            Olivier BRAUX

« Tosca adorée, en toi tout me plaît. » Comment ne pas se couler dans l’envolée voluptueuse de Mario à la fin du duo du premier acte pour parler du spectacle vu le 28 juillet à Plazac et les 30 et 31 à Saint-Léon-sur-Vézère ? Scène largement ouverte et peu profonde en plein air ; resserrement et ligne de fuite fortement marquée par les voûtes romanes de Saint-Léonce : c’est comme l’éventail de l’Attavanti dans la main de Fabienne Conrad, ouvert d’un coup de poignet nerveux, refermé d’un coup sec. Et tout aussi efficace. La mise en scène de la diva elle-même – « Con scenica scïenza io sapro la movenza / Avec le métier de la scène je saurai m’y prendre. » -, d’heureuse facture classique, réserve quelques belles idées.

 

                     

Elle refuse d’abord le vin d’Espagne que le baron lui propose « pour se réconforter » mais, d’abord acculée au viol que seul le roulement de tambour scandant le passage du cortège des condamnés à mort lui a évité, renversée sur le bureau par un Scarpia pantelant de concupiscence, s’engouffrant sous sa robe ; elle remplit et vide le verre où le baron n’avait versé qu’une « larme », pour se donner le courage… du consentement au viol qui doit sauver Mario de l’échafaud.

Autre moment – avec la cantate – qu’on ne voit généralement pas : le passage sous les hauts murs du château Saint-Ange du berger avec son troupeau. Cette page, la plus belle peut-être de l’œuvre, la plus poétique à coup sûr, qui décrit le lever du jour sur Rome – il est quatre heures du matin, les cloches vont bientôt sonner en s’étageant dans l’air limpide jusqu’au lugubre bourdon de Saint-Pierre – trouve dans le chant de Charlotte Campilo une grâce délicieuse après les violences de l’acte précédent et avant le quiproquo tragique qui va suivre.

 

Les appels à pleine voix de Tosca : « Mario ! Mario ! Mario ! » sous la nef de Sant’Andrea delle valle, les galipettes des gosses et le tohu-bohu préparatoire au Te Deum du premier acte nous rappellent que l’église romaine dans sa profusion – il y en a 280 ! – est moins un lieu de culte , moins encore de prière, qu’un passage urbain soumis aux travaux et aux heures du jour, éventuellement vibrant – avec la superbe Tosca – de sensualité et même d’érotisme.

 

                  

Comme la cantate nous laissait entrevoir cette Rome « d’une papauté cacochyme et paralytique qui végétait et se ranimait languissamment après Bonaparte comme une tige d’herbe après la pesée du talon », la petite chanson du chevrier exhale le charme d’une Ville  Éternelle où l’herbe pousse dans les rues, « dans son époque la plus décrépite et la plus émouvante : latifundium en friche et charmille de ruines » (Julien Gracq)

« Puccini travaille dans un moment où la modernité commence à imposer une accélération brutale au rythme des émotions et à l’intensité des messages ; et il travaille avec un matériau, le théâtre musical, qui, en raison de ses limites naturelles et de ses freins idéologiques, peine à suivre cette accélération. En dépit de cela, Puccini tente de faire tourner cette lourde baraque sur les rythmes du nouveau monde à venir. » (Alessandro Barrico, Hegel et les vaches du Wisconsin, 1992, Albin Michel)

C’est ce que nous avons entendu sous les doigts d’une vaillance à toute épreuve de Jean-François Boyer, plaquant les accords fortississimo qui signalent l’omniprésence – hors scène, sur scène et même post mortem - du sinistre chef de la police pontificale ou les volées de cloches d’un Te Deum tellurique, mais réservant à l’évocation si poétique de la villa de Mario perdue dans la campagne odorante des environs de Rome les accents d’abord les plus simples, avec sa naïve cadence, petite formule ascendante/descendante comme une ritournelle, ondulant bientôt avec volupté dans les parfums de la nuit, pour finir par s’épancher dans un flot passionné où l’arioso devient duo… Du mélodrame parfois outrancier aux plus fines ciselures qui anticipent les japonismes de Butterfly, du torrentiel credo érotique de Scarpia au pianissimo et jusqu’aux silences de l’après-meurtre, le piano de Jean-François Boyer couvre tout le spectre – toute la lyre !

Quand l’héroïne possède, comme Fabienne Conrad, une voix de soprano lyrique épanouie, fruitée, corsée quand il le faut, capable de toutes le nuances – quelle prière ! quelle vérité ! « D’art et d’amour, je vivais toute… » - de l’éclat dramatique au pianissimo exquis et surtout qui répond à toutes ses intentions d’interprète, on a envie de débusquer un plaisir supplémentaire dans les détails qui font les grandes Tosca.

                     

Des couleurs surtout, de la douceur cajoleuse de l’amoureuse jusqu’aux cris de la femme agressée, des notes aériennes de la sentimentalité aux noirceurs de la torture morale avec ses notes graves poitrinées et quasi parlando. Ne jamais oublier que celle qui fleurit la statue de la Madone le matin sera le soir une tueuse et au petit matin une suicidaire ! « Nel pozzo del giardino ! /Dans le puits du jardin ! » : le cri de la trahison. « Assassino ! /Assassin ! » : le cri du cœur blessé. « Ecco il bacio di Tosca ! /Le voilà le baiser de Tosca ! », « Muori dannato !/Meurs damné ! » : les vociférations de panthère de celle qui, dans un retournement grandiose, foudroie, déchaînée, celui qui avait fait de la violence son credo érotique autant que politique.

Fabienne Conrad aura dosé avec art la gradation de ces effets quelques peu véristes, du souffle quasiment coupé par la révélation du secret de la cachette d’Angelotti et du quasi parlando de l’accusation dérisoire d’assassinat au râle vomi sur le corps du baron qui tarde à rendre le souffle et dont le cadavre subira encore l’humiliation d’un crachat !

Et pourtant vit-on jamais Scarpia plus noble que celui de Bernard Arrieta ? Parfaitement maître d’une voix qui répond à tous les aspects du rôle : l’autorité, le mordant, l’impulsion, la distinction naturelle ou sociale travestissant l’infamie et jusqu’à une forme de caresse féline devant la diva. Sans jamais sacrifier la ligne mélodique aux effets faciles, le baryton basque est l’éloquence même. Et quant au personnage du sinistre suppôt de la réaction, il fait penser à la remarque de Molière : « Un grand seigneur méchant homme est une terrible chose. »

Le reste de la distribution soutient avec classe ce duo de fauves porté par un piano incandescent.

Le travail du Festival Più di voce, beaucoup plus qu’une énième représentation d’opéra, est un acte de générosité absolue de la part d’artistes investies de la plus sainte des missions. Au moment où on ne parle plus que de la mort annoncée de l’opéra – trop élitiste, trop occidentalo-centré, trop coûteux, pas assez éco-responsable -, une équipe de chanteurs et de techniciens, un musicien, un narrateur, des bénévoles, tous passionnés, portent en des lieux de toute beauté, au plus près des gens, à portée de bourse, l’une des expressions artistiques les plus complexes de notre culture. Pas question ici de mettre l’opéra à la portée de ce qu’une sociologie méprisante s’imagine être le niveau du spectateur ; ce sont les spectateurs, ravis (à tous les sens du mot), qui sont transportés dans les hauteurs où rêvèrent Mozart, Rossini, Verdi, Bizet, Offenbach ou Puccini. C’est sans doute pourquoi les acclamations qui fusent à la fin de plus de deux heures de théâtre en musique, pendant lesquelles on entendrait presque les battements d’ailes de la chauve-souris de Saint-Léonce voletant autour des piliers, sont un cri de reconnaissance (à tous les sens du terme), comme si l’œuvre universelle – et populaire, ô combien ! – avait été conçue pour eux, pour des vivants, dans leur environnement, au cœur de leur vie.

Olivier Braux, Aix-en-Provence, Sant Jordi Desvalls, août 2022

Conseiller Culturel des Amis du Festival d'Art Lyrique d'Aix en Provence


 

 

Article paru dans ResMusica le 7 août 2022

 

 

Au Festival Più di Voce, une Tosca de poche pour partager un amour sincère du lyrique

https://www.resmusica.com/2022/08/07/au-festival-piu-di-voce-une-tosca-de-poche-pour-partager-un-amour-sincere-du-lyrique/


Article paru dans Sud Ouest le 23 juillet 2022

 

Une belle première soirée de Più di Voce autour de « Tosca »

 

https://www.sudouest.fr/dordogne/rouffignac-saint-cernin-de-reilhac/rouffignac-saint-cernin-de-reilhac-une-belle-premiere-soiree-de-piu-di-voce-autour-de-tosca-11728978.php

 


Article paru dans Sud Ouest le 15 juillet 2022

Musique : Più di Voce est de retour en Dordogne pour sa 16e édition

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Fabienne Conrad a déjà joué dans « Tosca » auparavant. © Crédit photo : Più di Voce

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Pierre Bourgès
Publié le 15/07/2022 à 9h52
Mis à jour le 15/07/2022 à 22h33

Le festival itinérant d’art lyrique et musical se présentera dans six communes du département du 19 au 31 juillet. « Tosca », d’après l’opéra de Giacomo Puccini, sera mis à l’honneur

Après une année 2020 annulée et une édition 2021 restreinte à cause des conditions sanitaires, la 16e édition du festival Più di Voce compte repartir de plus belle. « Les premières prévisions sont très prometteuses, nous sommes confiants », certifie Patrick Magnée, président de l’association Più di Voce. « Sur les sept représentations, nous attendons en moyenne 200 personnes par date. »

 

Le festival itinérant d’art lyrique et musical proposera « Tosca », d’après l’opéra de Giacomo Puccini, dans six communes de Dordogne. Dans cette pièce qui se déroule à Rome en 1800, un peintre aide un prisonnier politique. Mais le chef de la police, traquant tous les partisans de la liberté, se met à sa poursuite et tente de séduire la maîtresse du peintre, Floria Tosca. L’association sillonnera le département pour amener cette pièce à la campagne.

Opéra accessible

Fabienne Conrad sera la maîtresse du peintre. La soprano, qui a joué des rôles de premier plan dans « Les Noces de Figaro », « Roméo et Juliette » ou encore « Don Giovanni », rejoue cette année avec l’association Più di Voce, après s’être produite en 2021 dans « Madame Butterfly » pour la 15e édition.

Pour Patrick Magnée, l’important est de pouvoir rendre l’opéra accessible au plus grand nombre : « Il y a des gens qui ne peuvent pas forcément se déplacer jusqu’à Bordeaux pour voir ces spectacles. Alors, on amène ces derniers ici, à des prix accessibles : 25 euros plein tarif et 15 pour les étudiants et demandeurs d’emploi. » Selon lui, les artistes du festival, habitués à un public plus nombreux, sont contents de revenir cette année. « Il y a une ferveur avec les spectateurs de Più di Voce que l’on ne trouve pas ailleurs. »

Ce festival itinérant déposera ses bagages mardi 19 juillet à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, jeudi 21 juillet dans le parc du château de Campagne, samedi 23 juillet au château de Jumilhac-le-Grand, lundi 25 juillet au château de Puymartin à Sarlat, jeudi 28 juillet à Plazac ainsi que samedi 30 et dimanche 31 juillet à Saint-Léon-sur-Vézère.

LES SUJETS ASSOCIÉS

Musique Loisirs et Tourisme Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac Campagne Jumilhac-le-Grand Sarlat-la-Canéda Plazac Saint-Léon-sur-Vézère Culture Dordogne Périgueux

Il est possible de réserver ses places au 05 53 51 13 52 ou au 06 77 20 89 28. Plus de renseignements sur le site piudivoce.fr.

 


 

LE RESSENTI D'UN SPÉCIALISTE DE L'OPÉRA LES 30 ET 31 JUILLET 2021

 

« Madama Butterfly » au Festival Più di voce :

un protocole compassionnel

 

Est-ce la nudité des murs, l’élancement de ses arcs, à la fois puissants et sobres, l’épure de son plan qui ont fait de l’église Saint-Léonce à Saint-Léon-sur-Vézère, mieux que le décor, l’écrin vibratoire d’une Madama Butterfly tirée sans le moindre exotisme vers une sorte de kabuki « Belle Époque » de très belle facture ? Ce qui est sûr, c’est que le flot sombre, lourd, pressant de la Vézère qui vire juste en contrebas du spectacle, a creusé un abîme fuligineux au drame de la geisha de Nagasaki projetée dans le vertige de l’amour donné avec la promesse de la mort.

Tout commence pourtant de manière si rassurante ! Sous les doigts infatigables de Jean-François Boyer qui, plus de deux heures durant, avec un sens infaillible des atmosphères – si prégnantes dans cette musique -, des accélérations et des suspensions, sans parler du soutien aux chanteurs, le motif de fugue associé à Pinkerton jaillit, vigoureux et fruité. Et là, dès les premières notes, on sait qu’en dépit du génie d’orchestrateur de Puccini que Ravel – orfèvre suprême en la matière – considérait comme parfait, on ne sera pas gêné par cette « réduction » pianistique. Elle révèlera, au contraire, de belles découvertes que l’ampleur de l’orchestre ne permet pas toujours d’entendre : ici des broderies ravéliennes (justement), là des pulsations stravinskiennes.

Modernité de Butterfly qui jamais ne freine l’irrépressible lyrisme ! Et il affleure immédiatement dans la phrase exquise avec laquelle Goro présente Suzuki : « Voici la femme de chambre qui, pour votre épouse, fut déjà une servante dévouée. » Plus que « dévouée » (ce que Suzuki sera absolument dans le délire inconscient de sa maîtresse, comme dans les affres de l’attente, les outrages et la mort), « enamourée » rendrait mieux le « amorosa » italien, s’il n’introduisait une équivoque que le librettiste n’a certainement pas voulue. En revanche, la « serva amorosa » d’Astrid Dupuis, si jeune, si frêle, traversée par les secousses d’une histoire dont elle ne cesse de voir – et parfois de dire – l’irréalité aliénante, rendait sensible une de ces admirations passionnées, exclusives, même jalouses qu’éprouve la jeunesse. Et elle était bouleversante.

C’est un des mystères de ce rôle qui chante si peu d’échapper à la besogne ingrate du faire-valoir, peut-être parce qu’il est une des expressions du credo de Puccini : « J’aime… les êtres qui souffrent avec une amertume tout intérieure. ».

Le visage douloureux d’Astrid Dupuis au dernier acte, en un contrepoint silencieux, rendait terrifiant l’acharnement tragique de sa maîtresse à se précipiter dans le néant.

Fabienne Conrad a donné à cette pulsion mortifère une dimension troublante. Là où certaines Cio Cio San, comme Leontyne Price, minaudent (n’a-t-elle pas « l’âge des jeux et des bonbons »), ou se composent, comme Maria Callas, une piccola donna habituée « aux petites choses, humbles et silencieuses », sa Butterfly est d’emblée une femme qui, sous nos yeux, va troquer les gestes appris de la professionnelle pour ce qu’elle sent être le grand dérèglement de la passion auquel elle aspire. C’est que la voix est dans son mois d’août : chaude, ambrée, fruitée, égale sur toute la tessiture. En parfaite musicienne, elle la plie à toutes les nuances (notes filées piano, messa di voce – merveilleux contre-ré de l’air d’entrée), grâce à un contrôle parfait du souffle. C’est l’instrument idéal pour les héroïnes de Puccini. On rêve de sa Floria Tosca, qu’elle interprètera en juillet 2022 dans ce même festival, dont elle a la beauté et le port de diva.

Un opéra de Puccini est avant tout un décor – ici le Japon colonial – dans lequel évoluent des types que le sentiment peu à peu individualise et personnifie. C’est tout le charme du dispositif scénique d’Alan Bolle magnifié par la subtilité de ses éclairages jouant avec la profondeur de la nef de Saint-Léonce et les moirures des costumes d’un goût parfait.

Dans Butterfly, si on oublie le Japon et les États-Unis qui relèvent de la « couleur locale » musicale – gammes orientales et Star Spangled Banner -, les seules collectivités sont amicales – l’essaim bourdonnant des amies professionnelles – ou familiales – la parentèle hurlant avec l’oncle bonze. Le chœur de Thierry Lepeltier, mis en scène avec une plastique raffinée par Christian Taponard, libère le huis clos étouffant de l’attente, jusque dans un chœur à bouche fermée de rêve. Les Américains, Bruno Robba et Bernard Arrieta, et leur truchement japonais, Rodolfo Cavero, portés par la ductilité et la mosaïque des humeurs sorties du piano de Jean-François Boyer, font des premières scènes de l’œuvre, beaucoup mieux qu’une exposition de la situation, la plus délicieuse des conversations musicales, pleine de sous-entendus qui seront bien nécessaires pour les sauver de notre détestation de spectateurs de mélodrame !

Puccini a inventé l’opéra des héros du sentiment : l’amour élève le personnage au mythe sans qu’il ait besoin de quitter la sphère intime. La mise en scène de Christian Taponard, accordée à la beauté des lieux, donne à voir avec une grande lisibilité, parce que très sûre dans sa conduite, ce protocole passionnel que le vibrato de Patrick Magnée, narrateur à fleur d’émotion, prenant sur lui le drame des personnages et le bouleversement du public, rend compassionnel.

Comme dans tous les théâtres du monde où l’on joue Butterfly, le public du Festival Più di Voce en Périgord est sorti de l’église la gorge nouée. Retrouvés le grand air et le ciel étoilé, comme un soulagement. Mais, en contrebas, la rivière coulait inexorablement, irrigant la nuit des écheveaux du rêve qu’il nous a été donné de partager.

Olivier BRAUX, janvier 2022

Conseiller Culturel des Amis du Festival d’Art Lyrique d’Aix-en-Provence

 


TÉMOIGNAGE SPONTANÉ D'UN SPECTATEUR LE 27 JUILLET 2021

 

Merci.

Bien mieux qu’à Bastille !

 

Non, je ne galèje pas. Le château de Jumilhac vaut largement l’aéroport sans boutiques, et la proximité des artistes nous a beaucoup apporté. Bravo à toute la troupe, en particulier à l’exceptionnelle Fabienne Conrad, dont la grâce, la voix souple, capable de nous partager la variété des sentiments de Cio-Cio San, la présence scénique, le mouvement permanent, m’ont « enchanté » au sens littéral.

J’espère bien pouvoir l’écouter à la Sainte-Chapelle en septembre.

Mais il faut féliciter chacun des artisans de ce merveilleux spectacle.

Le sobre narrateur permet de suivre les péripéties, la mise en scène fait bouger chacun, avec une représentation vivante de la hiératique orientale, de la violence américaine, et l’on imagine en contrepoint la Tebaldi campée solidement au centre de la scène pour délivrer une performance.

Merci à Jean-François Boyer pour l’intelligence de la musique et de l’accompagnement, si bien qu’à aucun moment je n’ai regretté l’orchestre.

Je me demandais même si je n’appréciais pas mieux la ligne mélodique.

Merci à Astrid Dupuy qui donne consistance et personnalité à Suzuki.

Merci à Bernard Arietta et Bruno Robba, représentants  doués de  l’impérialisme occidental.

Et bien sûr, merci à la famille La Tour du Pin qui nous permet d’avoir, à proximité de chez nous, ce merveilleux et vivant château et les activités qu’ils nous proposent.

Merci aussi à Puccini… j'avais envisagé de « redoubler » à Plazac, mais c'est un peu loin.

Avec toute mon admiration

Daniel Gall

Dar es Salam

364 route de la Grande boucle

24800 Sarrazac


SUD OUEST du 23 février 2021

 

Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac :

“Madame Butterfly” ouvre la scène et séduit le public

Publié le 23/07/2021 à 21h08

   

Pour sa 15e édition, le Festival Più di voce en Périgord conduit le public au pays du Soleil levant avec “Madame Butterfly”, le célèbre opéra de Puccini. Des représentations sont prévues jusqu’au 31 juillet. Passion, lyrisme et poésie parcourent ce drame vibrant où l’émotion irradie à chaque seconde. La présence astucieuse d’un narrateur (impeccable Patrick Magnée) permet aux spectateurs de comprendre les enjeux de l’histoire et sa trame.

Auditoire conquis

La distribution de cette nouvelle production réunit des grandes voix, à commencer par Fabienne Conrad, soprano à la renommée internationale, qui incarne avec force et finesse le personnage de Madame Butterfly. Un rôle écrasant, qu’elle vit sur scène avec intensité.

Autour d’elle, Bruno Robba, habitué du festival, joue le lieutenant Pinkerton qui oscille entre insouciance et remords. Sa ligne vocale puissante sert à merveille la musique de Puccini. Bernard Arrieta, baryton, prête sa voix chaude et riche au personnage du consul Sharpless. Astrid Dupuis, mezzo-soprano, complète ce quatuor en incarnant avec une touchante retenue la servante Suzuki.

Les seconds rôles ne sont pas en reste avec l’entremetteur Goro, joué par le virevoltant Rodolfo Cavero, le commissaire de l’état civil ainsi que l’infernal bonze interprétés par Thierry Lepeltier et Kate Pinkerton par Anna Chantalat. La jeune Méloé Bergeret est parvenue, par son jeu toute en émotion de l’enfant, à cristalliser le drame et faire couler quelques larmes.

Ce samedi à Proissans

Le chœur amateur de Dordogne-Périgord/Corrèze a ponctué l’histoire avec une belle tenue. La direction musicale est assurée avec brio au piano par Jean-François Boyer, directeur musical du festival, qui a déployé son énergie habituelle au service de la partition. Il a accompagné les chanteurs avec autorité.

Enfin, la mise en scène efficace de Christian Taponard et la scénographie d’Alan Bolle ont grandement participé à la réussite de la soirée.

Prochaine représentation ce samedi 24 juillet à Proissans, dans la cour de l’école. Renseignements et réservations au 05 53 51 13 52, 06 77 20 89 28 ou sur le site piudivoce.fr.

 


SUD OUEST du 21 juillet 2021

Dordogne :

Più di Voce donne de la voix à l’opéra

  Lecture 2 min

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La 15e édition du festival Più di Voce débute ce mardi 20 juillet au soir.

7 dates sont prévues jusqu’au 31, dans plusieurs communes, avec la même ambition : faire découvrir l’opéra au grand public.

Leurs voix traversent le ciel bleu du village de Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, en Périgord noir. Les artistes lyriques participant au festival Piu di Voce, pour certains de renommée mondiale, échauffent leur voix. La scène tourne le dos à la mairie du village, et offre un point de vue sur la campagne environnante. Cadre idyllique ce lundi 19 juillet, alors que les préparatifs de la quinzième édition du festival battent leur plein avant la répétition générale prévue à 21 heures.

À partir de ce mardi 20 juillet et pendant onze jours, les chanteurs vont sillonner la Dordogne pour présenter « Madama Butterfly », l’opéra de Giacomo Puccini. Il conte le parcours et les malheurs d’une jeune geisha de Nagasaki, qui épouse un lieutenant de la marine américaine.

Un esprit familial

Le festival Più di Voce n’est pas une grosse machine. Il est le fruit du travail de Patrick et Évelyne Magnée, de l’association du même nom, et de Jean-François Boyer, pianiste et directeur musical le temps de l’été. La manifestation a pour objectif de permettre à un large public d’accéder à l’opéra. À chaque représentation, le prix des places ne dépasse pas 25 euros.

« On veut amener l’opéra au cœur des villages. À la campagne, on n’a pas l’habitude d’y assister », explique Patrick Magnée. Le président du festival aime citer comme exemple un marchand de légumes de Rouffignac, il y a quelques années. D’abord réticent à l’idée de voir de l’opéra, il est finalement revenu le lendemain du premier spectacle avec des amis. « Le grand public appréhende, constate-t-il. Au fil du temps, on a fidélisé du monde. Des touristes, anglais ou néerlandais par exemple, viennent tous les étés. » 


SUD OUEST du 27 juillet 2019

 

La fin de " La Traviata" approche

 

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SUD OUEST du 25 juillet 2019

 

La " Traviata a résonné dans l'église "

 

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SUD OUEST du 30 janvier 2019

 

" La Traviata " au menu de Più di Voce

 

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EWANEWS du 2 août 2018

 

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SUD OUEST du 28 juillet 2018

 

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SUD OUEST DU 25 JUILLET 2018

 

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AQUITAINE ONLINE du 24 juillet 2018

 

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Culture(s)            mars / août 2018

le magazine de l’Agence culturelle départementale Dordogne-Périgord


SUD OUEST du 1er février 2018

 

 

Più di Voce crée une académie de chant

 

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Jeudi 25 janvier 2018 Bilan et prochaine année de Più di Voce

VÉZÈRE INFO 24

http://www.vezere-info24.fr/bilan-et-prochaine-annee-de-pui-di-voce/


SUD OUEST  du 16 août 2017

 

Le festival Più di Voce dans le bon tempo

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SUD OUEST  du 5 août 2017

 

La Flûte de Mozart, version chinoise

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FRANCE BLEU PÉRIGORD du 1er août 2017

 

Des chanteurs d'opéra chinois en stage dans le Périgord

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SUD OUEST  du 25 juillet 2017

 

La Flûte de Mozart a enchanté le public

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Jeudi 20 juillet 2017 Più di Voce 2017 - première -

VÉZÈRE INFO 24

http://www.vezere-info24.fr/piu-di-voce-2017/


Samedi 8 juillet 2017 Più di Voce change d'échelle


Bulletin Municipal de Rouffignac Saint-Cernin de Reilhac juillet 2017  


jeudi 2 mars 2017 Più di Voce : une santé florissante

Sud Ouest

 

Più di Voce a tenu son assemblée générale samedi à Plazac devant plus de la moitié des 57 adhérents. Le président, Patrick Magnée, a salué la maire Florence Gauthier et Alain Athimon, l’adjoint de Rouffignac.

Le président a ensuite dressé le bilan moral 2016 avec le festival Più di Voce en Périgord, les interventions dans le cadre des temps d’activités périscolaires (TAP) et les parrainages de musiciens professionnels.

Le festival du mois de juillet a été marqué par le succès de l’adaptation libre de « Carmen » lors de laquelle sept jeunes enfants de Plazac ont chanté le fameux air du « Chœur des gamins ». Les interventions sur l’art lyrique sont toujours très appréciées dans les écoles. Enfin, trois parrainages ont été effectués : le groupe Marchador, le trio Chabda et le jeune pianiste local Artha Enlar.

« La Flûte enchantée »

Quant aux finances, elles sont tout juste à l’équilibre. Patrick Magnée a salué le Conseil départemental, l’Agence culturelle départementale, la Communauté de communes Vallée de l’Homme (CCVH), ainsi que les communes de Plazac, Rouffignac, du Bugue, de Tamniès et de Castelnaud-la-Chapelle pour leur soutien au festival.

Pour la 12e édition de son festival, Più di Voce présentera cet été une adaptation libre de l’opéra-comique de Mozart « La Flûte enchantée » au château de Campagne, dans les églises de Plazac, Tamniès, Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac, et deux fois dans celle de Saint-Léon-sur-Vézère en clôture.

En amont, et pendant le festival, Più di Voce organisera, au domaine du Sablou à Fanlac, une master class et un stage d’opéra pour 25 chanteurs lyriques professionnels venus de Chine. Il sera placé sous la direction du maître Yi Ge. Le maestro sera assisté des pianistes Dorothée Bocquet et Jean-François Boyer, directeur musical de Più di Voce, du ténor Zhiquan Lu, du baryton Ivan Geissler et de la jeune metteuse en scène Maëlle Dequiedt. Les stagiaires, sélectionnés pour intégrer le spectacle de la « Flûte enchantée », se produiront avec leurs collègues professionnels français.

Les interventions dans le cadre des TAP se poursuivront jusqu’aux vacances scolaires d’été. Deux actions de parrainage sont prévues samedi 18 mars avec la troupe du Foyer rural de Tamniès et dimanche 21 mai, avec le groupe Skellig, en concert à l’église de Saint-Léon-sur-Vézère.

vendredi 5 août 2016 Récital de piano avec Artha Enlart

Déjà accueilli par Più di Voce en 2014, le jeune pianiste Artha Enlart, né à PLAZAC en 1991, s'inscrit dès son plus jeune âge dans la tradition des pianistes russes qui nourrissent son inspiration. Après des études au Conservatoire de Bordeaux où il obtient son diplôme de piano avec Mention Très Bien à l'unanimité avec les Félicitations du Jury, il s'oriente vers le Conservatoire de Créteil et la Schola Cantorum de Paris avec Narcis Bonnet, années pendant lesquelles Bruno Rigutto veille sur son cursus.

 

Il complète sa formation pianistique avec des disciplines telles que l'harmonie, le contrepoint, la musique de chambre et la lecture à vue, et participe à des Masterclass de haut niveau telles que Musicalp à Courchevel, dans la classe de Bruno Rigutto.

 

Il s'attache désormais à la méthode pianistique russe au Conservatoire Russe Alexander Scriabine de Paris, avec Igor Lazko, spécialiste de Bach et de Chopin mondialement reconnu.

 

Grand interprète des compositeurs russes tels que Scriabine, Rachmaninoff ou Tchaïkovski, il puise également dans le répertoire classique. Les œuvres de Debussy, Chopin, Liszt, Beethoven ou Bach font partie de son répertoire. 

 

Il a donné un récital de piano le vendredi 5 août 2016 en l’église de Saint-Léon sur Vézère

dimanche 24 juillet 2016 - CARMEN, une passion dévorante

Sud Ouest

 

Le Festival Più di Voce en Périgord, dont le siège de l'organisation est installé dans la petite commune de Plazac, est de retour cet été. Après une saison 2015 qui avait ravi des centaines de spectateurs dans le département, la troupe présente cette fois une version « de poche » du plus célèbre des opéras français : « Carmen » de Georges Bizet. L'entreprise était audacieuse, mais une fois encore, les artistes de Più di Voce ont prouvé que passion, dynamisme et accessibilité mettent les grandes œuvres à la portée de tous les yeux et de toutes les oreilles.

La recette est la suivante : un narrateur immergé dans le drame (Patrick Magnée, impeccable en Ludovic Halévy, le librettiste tirant les ficelles), un quatuor de chanteurs transcendé par l'ouvrage, un pianiste tenant la réduction de l'orchestre, une mise en scène bien lisible, des éclairages créant les ambiances, soulignant la psychologie des personnages et structurant la forme dramatique.

Les comédiens chanteurs

Comment ne pas parler du rôle-titre de Carmen, la vénéneuse Sévillane, endossé par Aurélie Magnée qui apporte au personnage la chaleur de sa voix, mais aussi sensualité, noirceur et intensité ? Et la soprano Céline Victores-Benavente, Micaëla toute en fragilité et en finesse, elle qui tentera vainement de ramener Don José vers la lumière et la raison. Et, justement, ce Don José au timbre altier interprété par Zhiquan Lu, ténor bien connu des festivaliers. Et, bien sûr, le toréador Escamillo auquel le baryton basse Pascal Gmyrek donne toute sa stature et l'ampleur de sa voix. Quant à Jean-François Boyer qui, au piano, semble faire s'élever le son de tout un orchestre. Et puis ce ravissant chœur de sept petits Plazacois qui déambule joyeusement au milieu du public.

samedi 23 juillet 2016 - Le Festival Più di Voce démarre sa tournée aujourd'hui à Plazac

Sud Ouest

 


Pour sa onzième édition, le festival Più Di Voce interprétera un incontournable : « Carmen », l'opéra le plus joué au monde. Un choix qui ne doit rien au hasard. « On souhaite vraiment que l'événement soit accessible au plus grand nombre de personnes, indique Patrick Magnée, président de l'association Più Di Voce et scénographe du festival. L'opéra, ce n'est pas destiné à une élite. »

Le festival parcourra la Dordogne pour six représentations, dès ce soir et jusqu'au mardi 2 août. Avec au programme une libre adaptation de l'œuvre de Georges Bizet. « Le spectacle est en fait très fidèle à l'original, on en a juste sélectionné les parties principales pour que ce ne soit pas trop long », précise Patrick Magnée. Près de 80 % de l'œuvre seront présentés et l'histoire n'en sera pas plus difficile à comprendre, grâce à des choix d'adaptation : un narrateur sera sur scène pour expliquer les ellipses. « De cette façon, même les spectateurs les moins avertis pourront s'y retrouver, ajoute Patrick Magnée. C'est un concentré d'opéra qui s'adresse vraiment à tous. » Même les enfants de la région participeront au spectacle : après des interventions en milieu scolaire, l'association accueille sur scène sept jeunes de Plazac qui chanteront dans un chœur.

Pour les six représentations, l'association a déjà enregistré de nombreuses réservations. « La magie s'opère depuis dix ans, se réjouit Patrick Magnée. On réussit à attirer les touristes, mais notre plus grande fierté, c'est d'avoir fidélisé un public de locaux, pas forcément habitués à l'art lyrique. Ça montre que les barrières disparaissent». Cette année encore, Più di Voce attend entre 1 000 et 1 200 spectateurs sur les six soirées.

Più di Voce, à 21 heures, ce soir à la salle polyvalente de Plazac, lundi 25 juillet au Bugue, mardi 26 juillet à Castelnaud-la-Chapelle, jeudi 28 juillet à Tamniès, samedi 30 juillet à Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilhac et mardi 2 août à Saint-Léon-sur-Vézère. Tarifs : 17 euros, 12 euros pour le tarif réduit.

 

Réservations au 05 53 51 13 52.

 

vendredi 8 juillet 2016 - Parrainage du Trio Chabda

 Dans le cadre de ses actions de parrainage, Più di Voce a accueilli, le trio CHABDA le vendredi 8 juillet 2016 pour un concert qui a été donné à 20 h 30, dans les jardins du Presbytère de PLAZAC.

Ce trio, composé de Caroline Saucet, chanteuse compositrice, du guitariste Alain Willems et du bassiste Jean-Claude Ternet, a interprété ses propres compositions et quelques reprises de chansons françaises, dans une atmosphère très agréable en cette belle soirée d’été.

dimanche 26 juin - Parrainage du Groupe Marchador

Dans le cadre de ses actions de parrainage, Più di Voce a accueilli le  Groupe Marchador le dimanche 26 juin à 18 heures dans les jardins du Presbytère de PLAZAC.

 

« Marchador » prononcer « morsodour »( marcheur en Occitan ) 

 

Le projet « Marchador » est une proposition musicale sur le thème de la randonnée pédestre, plus particulièrement dans le Haut Périgord. 

Le concert entraine le public à travers les chemins du pays d'Excideuil pour y rencontrer le troubadour Giraut de Bor-nelh, puis vers le village de St Raphaël où il s'arrêtera à la fon-taine miraculeuse de la Doue, puis vers les gorges de l'au-vézère pour une rencontre amoureuse...ou encore un peu plus loin où il s'agira des anciennes papeteries de Vaux et même de la fileuse du château de Jumilhac le Grand, enfer-mée dans la tour par son mari jaloux ... 

Le répertoire se nourrit du patrimoine local, de l'histoire, des légendes, d'anecdotes collectées sur les chemins, de la nature et parfois de la langue Occitane. 

Ces histoires de marcheurs sont des historiettes à partager, en salle de spectacle ou au bord d'un chemin...Mais atten-tion! Il y a toujours un risque à mettre un pas devant l'autre! Et comme le soulignait le poète Goethe « Tout homme qui marche peut s'égarer ». 

Très beau concert fort apprécié du public !

jeudi 20 août 2015 - Parrainage du Trio Opus 19

Sud Ouest

 

Un trio original à l’église

 L es spectateurs ne se sont pas trompés en venant nombreux écouter le Trio Opus 19, qui se produisait dans l'église, samedi 12 septembre, sous le parrainage de Più Di Voce.

Les trios composés d'un chanteur, d'une harpiste et d'un clarinettiste ne sont pas légion dans le monde de la musique et cette originalité a été appréciée par le public. Ces trois musiciens, professeurs au Conservatoire à rayonnement département de la Corrèze, Christine Grévin (harpe), Thierry Lepeltier (baryton) et Patrick Muller (clarinette), ont su unir leur talent respectif pour offrir au public une belle prestation alliant la vivacité de certains airs d'opéra, l'émotion du très beau solo de harpe et la douceur des lieder de Luis Spohr.

Alain Marchier

mercredi 5 août 2015 - Un Barbier de Séville truculent

Sud Ouest

Pour fêter sa 10e édition, le Festival Più di Voce en Périgord, a fait étape à Plazac et a choisi de proposer au public périgourdin, une adaptation de poche d'un des ouvrages les plus célèbres du répertoire : « Le Barbier de Séville » de Gioachino Rossini. La gageure était de taille, mais les artistes de Più di Voce ont su relever le défi en faisant preuve de talent, de fraîcheur et de vivacité.

C'est Zhiquan Lu, brillant ténor chinois, qui incarne le comte Almaviva, dans ses nombreux déguisements. Le public a également pu apprécier le duo Pace e gioia, au début du deuxième acte. Le baryton basse, Pascal Gmyrek, lui a alors donné la réplique en rivalisant de bouffonnerie. Il s'est approprié deux rôles : celui de Bartolo, le vieillard jaloux et celui de Basilio l'intrigant vénal. Son interprétation du célèbre air de « La Calomnie », a été remarquée.

Pablo Veguilla, habitué du festival, a endossé le rôle de Figaro. Son interprétation juste du célèbre « Largo al factotum » a montré toute l'étendue de ses registres.

Enfin, le rôle de la malicieuse Rosina a été chanté par Aurélie Magnée. La mezzo-soprano a fait preuve d'un jeu pétillant et frais, et le grain de sa voix a su apporter l'émotion nécessaire au rôle,  car même si l'ouvrage est une comédie, les sentiments y sont contrastés et pluriels.

Pour cette représentation, pas d'orchestre, mais le piano de Jean-François Boyer, qui exprime ce que les mots ne peuvent qu'esquisser.

Il faut ajouter à ce plateau, Patrick Magnée, président de Più di Voce, qui joue le rôle de Cesare Sterbini, librettiste de l'œuvre, et fil conducteur du spectacle.

Les lumières et la scénographie sont signées Annie Colin et Bernard Bolzer, qui - sur une scène réduite - sont parvenus à recréer l'espace et le mouvement.

mercredi 13 mai 2015 - Après-midi baroque et musique de chambre

 

Sud Ouest

 


C'est devant plus de 120 personnes que le Chœur de Dordogne en Sinfonia

 a donné, dimanche, un concert intitulé « Rome baroque » dans l'église Saint-Martin,

 sous la direction de Michel Laplénie et avec Patrick Hillard à l'orgue.

Au programme, des œuvres pour chœur à quatre, six et huit voix, avec basse continue, de Giovanni Palestrina, Carlo Graziani et Paolo Lorenzani.

Un bon moment de musique baroque, intense, émotive, apprécié par le public venu nombreux.

La première partie faisait la part belle à la musique de chambre instrumentale : les morceaux étaient joués par des élèves du 3e cycle du conservatoire à rayonnement départemental de la Dordogne, avec Patrick Hilliard à l'orgue et à la coordination de l'ensemble.

Cet après-midi musical était organisé par l'association Più di Voce, dans le cadre de ses actions de partenariat, avec le concours de Sinfonia et du conservatoire à rayonnement départemental.

Alain Marchier

 

jeudi 31 juillet 2014 - "Così fan tutte à guichets fermés"



Contrairement à ses habitudes, le Festival Più di Voce en Périgord, qui a fait étape vendredi à Plazac, a proposé une œuvre du célèbre compositeur W.A. Mozart. C'est en effet une adaptation libre du fameux opéra-bouffe « Così Fan Tutte » qui a été présentée, à guichets fermés, en l'église Saint-Martin, devant des spectateurs comblés qui ont ovationné leurs prestations.

Les quatre chanteurs et le pianiste qui les accompagnait, ont donc gagné le pari de proposer au public une adaptation réussie de cet opéra très connu.

Belle harmonie des voix

Céline Victores-Benavente, soprano, Aurélie Magnée, mezzo-soprano, Zhiquan Lu, ténor et Leonardo Valazza, baryton, ont su harmoniser leurs voix pour offrir aux spectateurs une mélopée enchanteresse, tour à tour douce et puissante, gaie et dramatique, qui résonnait entre les murs ancestraux de la vieille église. Outre un accompagnement millimétré, le pianiste Jean-François Boyer a exécuté, avec brio, deux sonates de Mozart.

Afin d'aider la compréhension du public, Bernard Bolzer, chargé de la mise en espace, a imaginé la présence, dans un espace dédié, du célèbre librettiste Lorenzo Da Ponte, interprété pour l'occasion par le président du festival, qui a pallié, en les décrivant, l'absence de tableaux dans cette adaptation.Annie Colin a sélectionné de très beaux costumes pour illustrer les personnages, les robes des sœurs Dorabella, les vêtements de Fiordiligi ont, quant à eux, été créés par deux jeunes costumières, Juliette Le Soudier et Lydie Sanchez, récemment diplômées du lycée des Métiers des arts du spectacle et de la création textile de Nogent-sur-Marne (94), avec lequel, Patrick Magnée, président de Più di Voce, avait décidé de travailler en partenariat.

C'est sur un bis du célèbre air des adieux « Addio », que les nombreux spectateurs ont quitté les lieux, emportant avec eux la magie et la douceur de cette soirée…

Alain Marchier